Al Louarn

Hier soir je n'ai malheureusement pas pu travailler sur le Renard, j'ai été réquisitionné par ma femme pour l'assister sur un de ses projets de "scrap-booking" jusqu'à une heure tardive dans la soirée ...

Je me suis contenter de faire le tri des différentes pièces en bois en les répartissant comme indiqué dans la notice : à priori, il me manque trois bordés de coque (perdus dans l'incident avec le chat) et j'ai 2 bordés de pont en trop ...

En dédommagement, voici une photo d'un des canons de l'Alcide, un autre corsaire de Saint Malo : le 23 décembre 1747, venant des îles Scilly, et menacé par une tempête, il venait se réfugier en baie de Morlaix mais fit naufrage devant Carantec (Finistère Nord). Ce canon a été sorti de l'eau au mois d'Aout 2004, puis après un traitement électrolytique, il a été installé sur son affut au mois d'Aout 2007 et exposé au grand public à Carantec. Le canon est en fonte de fer, mesure 2,46 m de long et pèse 750 kg.

Ca y est, c'est reparti. Dimanche soir je n'ai pas résisté, j'ai assemble les couples sur quille ...

Par contre, dans mon enthousiasme, j'ai oublié de comparer les couples avec le plan pour corriger les erreurs possibles !!! Pas bien !!!

Bon, on verra bien lors de la pose des bordé.

Il faut aussi que je réalise la râblure sur la quille à l'endroit où les bordés la rejoignent.

A suivre ...

Voici les planches fournies gracieusement pas Soclaine en remplacement de celles cassées par notre chat ...

Celle du haut comprend les couples et le tableau arrière, celle du bas la quille avec le safran.

Derrière les planches, le plan livré avec les planches, qui indique l'emplacement des couples sur la planche.

La première version que j'avais eu n'avait pas cette indication, et il fallait repérer les couples par rapport à leur forme sur le plan (chaque couple y était représenté (une moitié de couple simplement), et comme il y avait certaines erreurs entre le plan et les découpes, ce n'était pas simple.

A peine achetée, j'entame la construction de ce fier navire, impatient d'embarquer dans di'maginaires courses contre l'Anglais ...

C'était sans compter sur Laïta, le chat de la famille, sans doute soudoyée par Horatio Nelson !

J'assemble les couples sur la quille, et j'attaque les bordés. Pour ne pas encombrer la table du séjour, j'avais pris l'habitude de ranger le chantier sur le dessus d'un buffet hassez haut, bien à l'abri.

Un soir, en rentrant à la maison après une dure journée de labeur, je m'apperçois avec stupeur que la coque est tombée du buffet, mais fort heureusement sur le canapé situé à côté du buffet, donc plus de peur que de mal. Je mis celà sur le compte d'une maladresse de ma part...

Je remis donc la coque à sa place, en m'assurant de sa stabilité.

Le lendemain soir, même histoire, la coque sur le canapé, mais je constatais aussi que la boite, restée sur le buffet, était à moitié ouverte (je constatais alors la présence de coup de griffes ... de chat).

Je replaçais une deuxième fois la coque sur son chantier et reculais le tout un peu plus du bord du buffet...

Hélas, la troisième tentative fut la bonne, je retrouvais le troisième soir la coque par terre, sur les tomettes, explosée et irrécupérable ...

La boite fut refermée, mon premier enfant naissant à cette époque, je n'avais plus le temps de construire un cotre corsaire tout en repoussant les assauts d'un chat à la sole de l'ennemi ...

10 ans plus tard et un bon coup de blues en prime, je ressortais la boite et repris la construction du renard...

J'ai acheté ce kit proposé par Soclaine, au 1/50, il y a une dizaine d'année à l'époque des soldes d'été pour une bouchée de pain (20 € environ de mémoire).

Voici la boite de la maquette (elle a un peu vécu : plusieurs déménagements, stockage au grenier, attaque de chat ...).

Le Renard est un cotre, navire d'origine anglaise, mais adopté par bon nombre de marins Français pour servir au cabotage, pilotage mais aussi très utilisé par les contrebandiers et les corsaires du fait de ses performances.

Longueur hors-tout : 30 m
Coque : 19 m
Surface de voilure : 250 m²
Hauteru du mât : 30 m
Artillerie : 10 caronades de 8  et 4 canons de 4

Le Renard a été armé en 1812 par Robert Surcouf, célèbre corsaire Malouin, et a le "triste et glorieux" privilège de remporter le dernier combat corsaire de l'histoire de la marine à voile :

Le 8 septembre 1813, il quitte l'Ile de Batz où il faisait relâche. Le 9 septembre 1813,  en fin de journée, avec 61 hommes à son bord, alors qu'il s'approchait de côtes Anglaises, il est pris en chasse par l'Alphéa, une goëlette Anglaise armée de 16 canons et 16 pierrières et montée par un équipage de 80 hommes.

Le combat acharné durera une bonne partie de la nuit et vers 3 heures du matin, deux coups de canon partant du renard font exploser l'Alphéa.
L'équipage Anglais est décimé, à bord du navire français, seuls 13 hommes restent aptes à la manoeuvre.

Seuls 5 marins du Renard périrent pendant le combat, mais le Capitaine du Renard, Emmanuel-Yves Leroux-Desrochettes, le bras arraché lors du combat, succomba à ses blessures à terre, le 25 septembre 1813.